Lettre d’un enseignant troyen…
Nous relayons ici la lettre d’un enseignant troyen, remettant au coeur de la mission éducative les principes universels qui doivent l’animer envers tous les enfants du monde…
La lettre du recteur

Mesdames, messieurs,
Le contexte géo politique actuel engage notre attention personnelle et professionnelle à différents niveaux.
Afin d’agir collectivement de manière harmonisée et efficace, je vous invite à communiquer à casnav@ac-reims.fr : les coordonnées de toute personne de vos connaissances et/ou arrivée récemment en France en mesure de parler en langue ukrainienne, roumaine, hongroise ou russe ; vos coordonnées ou celles de personnes de votre entourage pour nous faire connaitre des compétences d’interprètes ou d’accompagnement des élèves (interventions audio ou visio possibles).
Par ailleurs, certains élèves disposent de liens ou de codes de connexions leur permettant de rester en contact avec leurs enseignants ukrainiens. Il convient de les communiquer à votre chef d’établissement afin qu’il les centralise et les transmette au casnav qui sollicitera les services informatiques pour effectuer les contrôles de compatibilité et de sécurité nécessaires pour les réseaux numériques de l’établissement.
Je vous remercie de ne pas autoriser l’utilisation de ces liens ou codes avant la validation académique.
Si nécessaire, je vous invite à vous rapprocher de votre supérieur hiérarchique qui pourra orienter vos questions et actions concernant l’accueil des enfants ukrainiens dans vos établissements.
Recevez mes cordiales salutations.
Olivier Brandouy,
Recteur de l’académie de Reims
La réponse d’un enseignant troyen
Monsieur le Recteur,

Je me réjouis de cette initiative institutionnelle et je ne manquerai pas, si l’occasion se présente, de signaler toute personne arrivée d’Europe de l’Est car fuyant cette guerre effroyable et fratricide. Leur porter ouvertement assistance et bienveillance est bien la moindre des choses.
Par contre, depuis plusieurs années, nous avons déjà autour de nous et dans nos lycées, des jeunes ou des familles qui fuient la guerre, la misère, les maltraitances mais qui ne viennent pas de la région du monde que vous citez. Quand ils n’ont pas péri face aux obstacles de plus en plus féroces qui leur sont dressés en traversant les Alpes ou la Méditerranée, ces personnes sont dans la même détresse lorsqu’ils arrivent ici.
J’ose donc espérer qu’ils bénéficieront des mêmes mesures et des mêmes initiatives dont vous êtes porteurs.
Tout à fait cordialement
Un enseignant de Troyes